Je repensais au 14 juin dernier, où j'ai eu l'occasion de rentrer dans le palais de justice de Poitiers.
Le hasard a fait que c'était le jour où José Bové se faisait juger.
Et c'est seulement maintenant que mon petit cerveau y repense, alors que cela m'importe peu et même pas du tout.
Je me disais que là encore, que nous retrouvions la notion de respect.
Je considère que la destruction - acte de violence même si fait par conviction, et parfois ça démange très fort - demeure un manque total de respect envers la personne qui pense différemment.
Elle est dans notre cas, le symptôme d'une incapacité totale au dialogue, à la diplomatie, et n'en rêvons pas à la compréhension de l'autre.
Cette agressivité salit une cause au départ pourtant noble et loin d'être désespérée.
La violence n'est pas une solution, en aucun cas.
Plus facile à dire qu'à mettre en application, je vous l'accorde.
En France, je remarque que l'on est très doué pour ça, comme pour l'hypocrisie et tout ce qui va avec.
Ça me donne l'impression que nous sommes des mufles incivilisés, restés au temps des gaulois et encore, doués pour beugler et saccager…
Comme lorsque quantités de légumes se retrouvent renversées lors de revendications agricoles, alors qu'il y a encore des famines dans le monde.
Et après quoi, on "punit" le méchant destructeur, qui ne fait que préparer son prochain méfait pendant qu'il est nourri, logé, blanchi aux frais de l'Etat ?
Depuis que je suis petite j'entends à intervalles réguliers les mots "José Bové", "destruction", "OGM", "procès", "débats".
Ce n'est pas pour autant que je défends les ogm, car même s'ils ont des aspects bénéfiques à court terme, je ne peux m'empêcher de penser qu'en protégeant la plante contre quelque chose, ce quelque chose va bien finir tôt ou tard par s'adapter et c'est une course sans fin, qui à un moment donné pourrait prendre des proportions énormes.
Notons, nous sommes en surproduction mondiale.
Toutefois, les famines demeurent.
À ce compte là, la question n'est pas de produire plus, mais de mieux répartir les productions dans le monde.
Or, le but des ogm - après celui d'assurer une productivité minimale - est de produire plus et d'assouvir nos besoins de jouer aux apprentis sorciers ou être de petits dieux à notre échelle.